Tendre tête-à-tête
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Tendre tête-à-tête

Il est des dîners qui se doivent d’être parfaits. Décor, ambiance et cuisine se mettent alors à l’unisson pour offrir le meilleur.


Il est des dîners qui se doivent d’être parfaits. Décor, ambiance et cuisine se mettent alors à l’unisson pour offrir le meilleur.

Quelle est la recette d’un dîner réussi ? Un, le lieu. Deux, l’assiette. Trois, l’accueil. Les adresses susceptibles de satisfaire ces exigences, sur la Cote, ne manquent pas. Cannes et sa région regorgent d’enseignes, gastronomiques et semi-gastronomiques où passer une bonne soirée. Pour ceux qu’une petite calade n’effraie pas (il se situe au pied du Suquet) : Christophe Mantel et son restaurant éponyme. Ici, on joue la discrétion, dans l’ambiance comme dans la déco. La cuisine du chef ? Epurée mais goûteuse, simple mais efficace. Ceux qui savent optent pour l’un des nombreux risottos (à l’italienne, aux cèpes et jus de veau, au vin rouge avec jambon…) et ils font confiance au talent de Demetrio Argibay pour choisir le vin adéquat. Au bord de la Méditerrannée, à Mandelieu, cet « Oasis » le reste véritablement et offre un décor de rêve, végétation luxuriante, jardin-patio (idéal aux beaux jours) et véranda, pour un dîner de roi. Les frères Raimbault (Stéphane, Antoine et François) ont fait de la haute gastronomie leur cheval de bataille. « Le » plat à ne manquer sous aucun prétexte : le pavé de loup laqué et rôti à la braise et « chao mian » de homard, et pour les douceurs, le gâteau aux deux chocolats. Pas de surprise non plus au « Mas Candille », où Serge Gouloumès transcende les produits frais, servis dans une salle un tantinet théâtrale, dominant la campagne de Mougins, ses oliviers et ses cyprès : aiguillette de Saint-Pierre rôtie, tempura de langoustine, piquillos confits et risotto noir aux olives liguriennes… Délicieusement intimiste, « Lou Cigalon » est aussi très provençal, au bon sens du terme. Alain Parodi mitonne à la perfection la polenta aux sanguins, les Saint-Jacques poêlées et velours de cèpes au Xérès ou encore le pigeonneau fermier. Lors des soirées frileuses, prévoyez de vous installer à l’étage, près de la cheminée. Moins confidentiel certes, plus « branché », côté déco, comme côté cuisine, « Le Moulin de Mougins », revu et corrigé voici trois ans par Alain Llorca. Il décline sa carte en « classique », « contemporaine » et « légère », et l’on y déguste une bouillabaisse, du loup, du turbot en barigoule d’artichauts… Chez lui, c’est la campagne, mais la campagne chic ! A Antibes, c’est sur les remparts qu’il faut compter fleurette au clair de lune. Frédéric Ramos, un ancien de Maximin, tient les rênes de « La jarre », belle auberge en ville au charme certain. Succombez à son croustillant de thon rouge en tartare mariné aux agrumes et faites confiance à ses choix en cave. Un peu plus haut, idéalement situé sur les remparts, « les Vieux Murs ». Philippe Bensimon en a fait une salle de théâtre où se joue le meilleur des « recettes raisonnables » : petite sole cuite au beurre demi-sel et sauté de crevettes grises, rougets et marmelade de cèpes ou effilochée de joue de bœuf au jus de daube. Le tout élégamment éclairé par des chandeliers. Mêmes jeux de lumière intimistes au « Grand Balcon ». Le must pour un dîner en tête-à-tête sur le mode romantique. Deux salles, une grande bibliothèque et des copies de tableaux de l’école italienne, rien ne manque pour que l’illusion soit parfaite. Dans l’assiette, risotto aux langoustines, rôti de thon à la coriandre et wok de légumes, cabillaud demi-sel et fondant pommes-gingembre. Un grand classique désormais ce « grand Balcon ».

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« Le Grand Balcon », restaurant romantique par excellence, avec lumières tamisées, livres anciens et reproductions de l’école italienne. Plébiscité et donc très couru par le Tout-Nice.
« Le Grand Balcon », restaurant romantique par excellence, avec lumières tamisées, livres anciens et reproductions de l’école italienne. Plébiscité et donc très couru par le Tout-Nice.
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Chez Alain Parodi et « Lou Cigalon », règne un esprit Provence chic. Pour des soirées en tête-à-tête au coin de la cheminée, il faut s’installer au premier étage.
Chez Alain Parodi et « Lou Cigalon », règne un esprit Provence chic. Pour des soirées en tête-à-tête au coin de la cheminée, il faut s’installer au premier étage.
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Un environnement unique, les remparts du Vieil Antibes, et une adresse… théâtrale, « Les Vieux Murs ». Intimiste à souhait.
Un environnement unique, les remparts du Vieil Antibes, et une adresse… théâtrale, « Les Vieux Murs ». Intimiste à souhait.

Carnet : La jarre, 14 rue Saint-Esprit, Antibes (04 93 34 50 12). Environ 55 €. Le Grand Balcon, 10 rue Saint-François-de-Paule, Nice (04 93 62 60 74). Environ 50 €. Le Mas Candille, boulevard Clément-Rebuffel, Mougins (04 92 28 43 43). Environ 80 €. Le Moulin de Mougins, 424 chemin du Moulin, Mougins (04 93 75 78 24). Environ 90 €. Fermé le lundi. Les Vieux Murs, 25 promenade Amiral de Grasse, Antibes (04 93 34 06 73). A partir de 60 €. L’Oasis, rue Jean-Honoré-Carle, Mandelieu-La Napoule (04 93 49 95 52). Environ 90 €. Lou Cigalon, 4-6 boulevard Carnot, Valbonne (04 93 12 27 07). A partir de 60 €. Fermé dimanche et lundi. Mantel, 22 rue Saint-Antoine, Cannes (04 93 39 13 10). A partir de 60 €. Fermé le mercredi.

Par Cécile Olivéro - photos : press