Design au menu
Elles sont contemporaines et branchées… donc incontournables. Ces adresses jouent sur un esprit moderne, aussi bien dans l’assiette que dans la déco.
Lignes épurées, matériaux haut de gamme, esprit minimaliste, les restaurants design fleurissent ici et là. C’est ainsi qu’est né le Benkiraï, à Saint-Tropez, en pleine campagne, aux portes de la Provence ; un établissement signé Patrick Jouin, revêtu de benkiraï, un bois blond indonésien et que les autochtones, étonnés, ont peu à peu intégré dans leur environnement. Le restaurant du lieu est au diapason, avec sa terrasse dominant la piscine, chic et graphique. Dans l’assiette, des recettes royales thaïe proposées par Oth Sombath. A Cannes, à quelques mètres de La Croisette, le 3.14 Hôtel invite à un voyage éclair dans les cinq continents avec pour seuls bagages des couleurs, des parfums, des musiques et des saveurs. Sa table, le Cink associe camaïeu de bleu et de violet et préparations à base de produits bio. Un peu plus loin, en lieu et place du vénérable Royal Gray, 38 The Restaurant rajeunit l’image du Groupe Barrière et marie prestige et modernité. Cuir et wengé habillent l’endroit, déclinant les crème et chocolat dans une farandole à la fois chaleureuse et design, éclairée par un maître en la matière, Philippe Starck lui-même. Aux fourneaux, Alain Roy travaille les produits méditerranéens avec une pointe de modernité et beaucoup de respect. Succéder à Roger Vergé fut un challenge pour Alain Llorca. Le Moulin de Mougins, sous sa houlette et celle de Jacqueline Morabito a été entièrement relooké ; le blanc domine, le chef et maître de maison ayant opté pour un minimalisme servant d’écrin aux sculptures de César, Arman, Folon… Dans l’assiette, des surprises, comme la pizza en cubes, mais aussi du plus classique, à l’image du loup à la tomate verte, fenouil et panisses. Surprise également à Nice, pour tous ceux qui cherchent l’enseigne Keisuke Matsushima. Elle n’existe pas. Le chef japonais privilégie la discrétion et seules deux grandes jarres (design évidemment) marquent l’entrée de son restaurant. En salle, de l’épure, de la pierre, du métal et du bois, une ambiance quasi monacale que vient « casser » la cuisine du japonais surdoué. L’homme travaille à la manière d’un aquarelliste, harmonisant goûts et couleurs, s’amusant des textures et des températures et n’utilisant que des matières premières de saison. Mauro Colagreco s’est installé dans une villa d’architecte surplombant le Vieux Menton et le port de Garavan. Mirazur ressemble à un balcon sur la Méditerranée, baigné de lumière, et s’enorgueillit de superbes terrasses plantées d’agrumes. C’est là, après le repas, qu’il faut s’installer, dans un esprit lounge nature. En principauté, deux adresses font la part belle au contemporain. Sakura, le gastro japonais et Petrossian, qui après Paris, New-York, Los Angeles et Las Vegas, a choisi Monaco. Ce dernier accompagne son caviar éponyme d’une déco d’or blanc (pour le plafond), de nacre, d’inox et de luxe. Pour Sakura, zen absolu, tout en raffinement et en nuances. Le design high-tech accompagne les préparations d’Akihiro Furuya, le chef à la renommée internationale.
Carnet
38 The Restaurant, 38 rue des Serbes, Cannes (04 92 99 79 60). Carte : à partir de 35 €. Benkiraï, 11 chemin du Pinet, Saint-Tropez (04 94 97 04 37). Carte : à partir de 60 €. Cink, 3.14 Hôtel, 5 rue François Einesy, Cannes (04 92 99 79 60). Carte : environ 47 €. Keisuke Matsushima, 22 ter rue de France, Nice (04 93 82 26 06). Menus : 35 € et 45 €. Le Moulin de Mougins, avenue Notre-Dame de Vie, Mougins (04 93 75 78 24). Carte : environ 90 €. Mirazur, 30 avenue Aristide Briand, Menton (04 92 41 86 86) Menus : 35 € (déjeuner), 70 € et 90 €. Carte : environ 80 €. Petrossian, 11 avenue Princesse Grace, Monaco (00 377 97 77 00 24). Sakura, Palais de la Scala, 1 avenue Henry-Dunant, Monaco (00 377 93 50 89 33). Menu sushi : de 18 à 26 € au déjeuner, de 22 à 36 € au dîner. Carte : environ 35 €.
Par Cécile Olivéro
