La vogue de l’after

Finie la fièvre du samedi soir ? Non, mais l’after, « party d’un genre nouveau », s’adresse à une clientèle bien spécifique.

Lafter, sous entendu « after work » nous vient des pays anglo saxons disent certains, des Etats-Unis, précisent d’autres. Ces retrouvailles après le travail permettent d’élargir le cercle amical et professionnel, dans une atmosphère conviviale et plus « familiale » que dans un night club. Les adeptes ? Les 25-40 ans, qui ne veulent pas attendre 23 heures pour faire la fête, et qui en ont assez de l’affluence du week-end. Ces bobos chics du XXIe siècle choisissent généralement le jeudi pour se retrouver autour d’un apéritif dînatoire, de préférence dans des lieux branchés qui leur correspondent. Au bout des remparts, les pieds presque dans l’eau, Le Bastion apporte à Antibes, l’espace qui lui manquait, conjuguant avec bonheur tous les plaisirs autour du bien boire (avec modération, bien sûr) et du bien manger. Ici, les after prennent place au bar ou dans le salon lounge, devant la cheminée. Déco toute de gris anthracite et de rouge et multitudes de tapas de diverses inspirations (italienne, française, japonaise…), qu’accompagnent cocktails, vins au verre, whisky et champagne. A Nice, Le Before offre une ambiance feutrée et s’impose comme un incontournable du genre. Ouvert tous les jours jusqu’à minuit et demi, l’endroit propose de copieuses assiettes (gratuites) pour accompagner les boissons. Le Maori, toujours dans la capitale azuréenne, assure côté musique avec son DJ résident, de 19 heures à 2h30. Et puis il y a Monaco, avec Le Karé(ment) et le tout récent Black Legend. Le premier cité attend les working girls et les working boys tous les jeudis à partir de 19 heures (et jusqu’à 4h30). Le buffet est offert jusqu’à 22 heures et les filles ne paient pas leur entrée. L’adresse se démarque du traditionnel after en plaçant son rendez-vous hebdomadaire sous le signe de la danse et plus particulièrement de la salsa. Des professeurs dispensent des cours d’une demi-heure, trois à quatre fois dans la soirée. En deuxième partie, les DJ prennent le relais et distillent les tubes des années 80. Dernier fleuron du Groupe Floirat, le Black Legend occupe un emplacement stratégique en Principauté, sur le port. Décoration très Big Apple, mi vintage mi moderne pour un concept inédit sur la Côte d’Azur, qui regroupe un bar lounge, un restaurant, une scène live et un night club. Ici, l’after retourne aux sources et c’est confortablement installés dans des fauteuils clubs que les participants passent la soirée. Au menu, un groupe live resident, « The Soul Tigers » qui fait la part belle à la Motown (mouvement emblématique de la musique noire du début des années 70) puis DJ Sam, qui prend le relais ; dans les assiettes, des recettes françaises et… américaines bien sûr, avec les inévitables ribs, ces travers de porc qui s’invitent dans toutes les barbecue parties US.

Carnet

Le Black Legend, le dernier lieu à la mode de Monaco. Ici, l’after work s’impose, autant pour le cadre, que pour l’ambiance musicale et la cuisine. Les adeptes de ces soirées ne s’y trompent pas, ils en ont déjà fait leur rendez-vous incontournable.

Plusieurs espaces pour un même lieu, au Bastion. Le bar, comme le coin proche de la cheminée, accueillent les convives pour des soirées sous le signe des cocktails (à consommer avec modération), des tapas (variés et savoureux) et des discussions.

Au Karé(ment), la salsa s’invite pendant les after. C’est convivial et dynamique.

Black Legend, Quai Albert 1er, Monaco (00 377 93 30 09 09). Karé(ment), Grimaldi Forum, 10 av. Princesse Grace, Monaco (00 377 99 20 20). Le Bastion, 1 av. Général Maizière, Antibes (04 93 34 59 86). Le Before, 18 rue du Congrès, Nice (04 93 87 85 59). Le Maori, 15 rue Masséna, Nice (04 93 87 17 50).

Par Cécile Olivéro.