Michaël Zingraf Real Estate : l’immobilier d’exception
Entre résilience du très haut de gamme et prudence des investisseurs traditionnels, Jean-Claude Annaert, Directeur Général du Groupe Zingraf, dresse un état des lieux lucide du marché azuréen de Saint-Tropez à Saint-Jean-Cap-Ferrat.
Guerre en Ukraine, tensions au Moyen-Orient, orientations de la politique américaine et crispations de l’échiquier politique français… L’immobilier n’échappe pas à une certaine forme de retenue. Cependant, dans le segment du très haut de gamme, cette conjoncture ne semble pas avoir un impact majeur, comme en témoigne l’activité de Michaël Zingraf Real Estate, qui compte douze agences sur la Côte d'Azur et soixante-quinze collaborateurs entre Saint-Tropez et Saint-Jean-Cap-Ferrat. « Sur cette gamme c’est encore l’affect qui dicte ses lois», précise Jean-Claude Annaert. Là où la majorité des segments de marché connaît une forme de tension, les transactions les plus prestigieuses continuent de se concrétiser. Parmi les signatures récentes : une villa à Gassin dans le Golfe de Saint-Tropez pour 11,5 millions d’euros, une propriété à 10,2 millions dans le prestigieux quartier de La Californie à Cannes ou encore un domaine unique à Mougins, sous offre d'achat pour une cession à 15,4 millions d’euros.






Sur le segment entre 1,5 et 3,5 M €, la prudence domine. La clientèle, plus dépendante de solutions de financement, multiplie les visites et prolonge les délais de réflexion. De leur côté, les vendeurs – pour la plupart sans nécessité de céder – restent fermes sur les prix. « Ils ne vendent pas à moins d’obtenir leur prix souhaité. Il n’y a pas de correction réelle du marché», souligne Jean-Claude Annaert.
Sur le segment compris entre 4,5 et 8 millions d’euros, on relève une autre problématique: une pénurie marquée de produits de qualité. Sur ce segment, Français et étrangers se partagent équitablement le terrain. Les profils d’acquéreurs ont pour point commun une sensibilité accrue à la valeur patrimoniale, conjuguée à un fort niveau d’exigence. Ils achètent moins par opportunisme que par vision à long terme.
En 2024, 90 % des transactions enregistrées concernaient des résidences secondaires, avec une majorité d’acquéreurs internationaux (62 %). «En ce début d’année, le marché reprend vie, plus lentement, mais avec sérieux», observe Jean-Claude Annaert, convaincu que l’excellence du service, la maîtrise des codes du luxe et une fine lecture du marché restent les clefs d’une performance pérenne.