Lourmarin et le sud Luberon
Située à 38 km d’Aix, 16 km de Pertuis et 63 km d’Avignon, la bourgade, qui s’inscrit parmi les plus beaux villages de France, n’a rien à envier au Triangle d’Or formé par Ménerbes, Gordes et Bonnieux. L’adresse apparaît comme la base arrière de la capitale de la Provence Verte.
Le sud Luberon abrite Lourmarin, Cadenet, Cucuron, Vaugines, Lauris, Puyvert, Ansouis, Puget-sur-Durance et Mérindol, comme les villages du Pays d’Aigues, La Tour, Cabrières, la Motte, Peypin ou encore Grambois », introduit Martine Vérots, directrice de la communication et attachée de presse pour le groupe Michaël Zingraf Real Estate. Chaque semaine, les cités authentiques accueillent un convivial marché. Les AOC Côte du Luberon, les olives, les cerises et les céréales constituent quelques-unes des richesses produites sur place. La Bastide Du Laval à Cadenet reçoit la médaille d’or au concours agricole pour son huile d’olive, tandis que le château Les Gardis de Lourmarin obtient l’argent. Sa cote d’amour, Lourmarin la doit à son développement touristique et culturel, à son animation douze mois sur douze, à ses excellentes tables, dont La Fenière de René Sammut, autrement dit à sa qualité de vie. Le promeneur apprécie la route des châteaux médiévaux. Si les villages d’Aigues profitent d’un environnement proche des paysages toscans et de vues magnifiques sur la Sainte-Victoire, Cucuron et son étang en plein centre réunissent des adeptes toujours plus nombreux. L’accessibilité au sud Lubéron est aussi un argument de poids : la gare TGV d’Aix se dresse, en effet, à 35 mn de route lorsque 40 minutes suffisent à rallier l’aéroport de Marseille-Marignane. Fort sensible au calme du secteur quelle que soit la saison, la clientèle est aisée et cultivée. Les festivals de musique lyrique d’Aix et de piano de La Roque-d’Anthéron comptent parmi les temps forts du calendrier.
« La Durance sépare le Pays d’Aix du Sud Luberon. La demande s’avère particulièrement soutenue sur Lourmarin, le fief d’Albert Camus, et dans un rayon de 10 km autour », précise Rudi Janssens de Janssens Immobilier. « Peter Mayle, l’auteur du roman à succès « Une Année en Provence », s’y installe après avoir porté haut les couleurs de Ménerbes. Dans ses ouvrages, dont « Le Bon Cru », adapté au cinéma par un autre amateur du coin Ridley Scott, il ne manque jamais de rappeler le charme de la région. Le professionnel distingue deux marchés distincts : le local, qui représente bien 50 % des actes, et le secondaire, plus étendu en gammes. Aix, Les Milles ou Cadarache, le berceau du projet ITER, campent d’importants pourvoyeurs de populations, susceptibles d’injecter de 200.000 € - le ticket d’entrée d’une maison de village - à 600.000 € - la somme requise contre une bâtisse provençale classique de cinq chambres. Les résidents occasionnels, composés aux trois-quarts par des Hexagonaux, déboursent, quant à eux de 400.000 à 2,5 M €. Récemment, un Lyonnais s’offre une villa de 120 m2 sur une parcelle de 1000 m2 à Lourmarin moyennant 520.000 €. Un Anglais s’allège de 1,2 M € pour un mas à rénover, soit deux bâtiments de 500 m2 au total sur 2 ha dans la direction de Vaugines. Enfin, un Français règle 400.000 € contre un terrain de 2000 m2 pouvant accueillir jusqu’à 400 m2 habitables. Lourmarin souffre la comparaison en termes de prix avec le Triangle d’Or, supérieur de 10-15 % par rapport aux autres communes du sud Luberon. De même, l’espace délimité par Gordes, Ménerbes et Bonnieux arbore une typologie de produits plus large, à commencer par les fameux hameaux, quasi inexistants en plaine. « Depuis le printemps, Britanniques et Belges reviennent avec de gros moyens », ajoute Martine Vérots. La vieille pierre tient le haut de l’affiche et le bien qualitatif fait encore et toujours recette. Egalement très prisé, le contemporain se heurte aux règles drastiques d’urbanisme. « Avec la crise, les prix baissent de manière inégale selon les adresses. Lourmarin et La Tour-d’Aigues se maintiennent », complète Marie-Christine Valette de l’agence Bonpré, qui avoue ne pas avoir subi de recul de fréquentation. En 2009, les acquéreurs paient souvent comptant et ciblent, pour la plupart, les références aux environs de 500.000 €. Dès janvier 2010, le primo-accédant réapparaît, ne dépassant jamais les 20 % de parts de marché. Doté de 200.000 € maximum, il vise la proximité immédiate de La Tour. Le bassin d’emplois de Cadarache génère, ensuite, de conséquentes retombées sur les transactions comprises entre 400.000 et 600.000 €, un montant correspondant aux villas standard avec piscine, parfois orientées sur le Luberon ou la Sainte-Victoire. A l’instar des premiers, ils poussent rarement jusqu’à Lourmarin ou Cucuron. Désireux de ne pas alourdir leurs trajets quotidiens, ils restent en limite du Pays d’Aix. La Motte-d’Aigues, l’étang de la Bonde et sa plage valent pourtant le détour, comme La Bastide-des-Jourdans. Equidistante de Pertuis et de Manosque, la localité, dynamique tout au long de l’année, jouit d’un cadre bucolique attrayant et de tarifs plus abordables. Les résidents secondaires souvent proches de la retraite, sans conteste les plus pourvus, envisagent couramment de s’établir sur place. Ils apprécient la proximité de la mer, de la campagne et d’une grande agglomération, conjuguée aux tableaux enchanteurs du Parc Naturel Régional.
Par Laetitia Rossi
