L’appartement à Cannes
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L’appartement à Cannes

« Capitale internationale d’un certain art de vivre », si on en croit la présentation officielle. La deuxième ville d’affaires du pays, située à 25 km de l’un des plus dynamiques aéroports de France, figure aussi parmi les plus grandes destinations mondiales avec près de 2 millions de visiteurs chaque année.


La Cité des Festivals présente un parc immobilier collectif des plus qualitatifs, de La Croisette, face aux sublimes îles de Lérins, aux très prisés Californie et Croix des Gardes, réputés pour leurs célèbres résidences. Ville de cinéma, la belle, équidistante de Monaco et de Saint-Tropez, doit sa réputation planétaire à l’hyper médiatisation de son littoral une fois l’an lors du Festival International du Film.

« Les stocks se sont clairement reconstitués ; les clients ont désormais le choix du roi en matière d’appartements cannois », introduit Christie Larnicol de Magrey & Sons. La Californie et La Croix-des-Gardes font le bonheur des amateurs de résidences avec parc et piscine orientées sur la Grande Bleue. La Croisette reste le secteur de prédilection des nantis, des jeunes séniors désireux de vaquer à leurs occupations sans recourir à un véhicule. Jadis propriétaires de villas, ils préfèrent désormais la fonctionnalité logistique de l’appartement et la situation géographique du littoral béni des dieux. La majorité des acquéreurs injecte de 1,2 à 1,5 M €. La somme requise pour un bien classique en parfait état de 100 m2 avec une vue sur la mer dans le quartier de La Californie. Le même appartement vaut 20 % de moins au sein de La Croix-des-Gardes, lorsqu’il oscillerait entre 2 et 2,5 M € minimum sur la partie centrale de La Croisette. Après deux années de tensions, souvent dues à la gourmandise des propriétaires peu enclins à appréhender les évolutions du contexte économique, le marché inspire, aujourd’hui, un réel enthousiasme. L’heure est désormais aux achats plus impulsifs, parfois éloignés des considérations des investisseurs purs.

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Ce penthouse rénové et meublé de La Croisette, 80,37 m2 habitables, accueille trois suites et une cuisine Boffi. La terrasse sur le toit offre 70 m2 (un espace pour la préparation des repas, une douche extérieure et une pièce indépendante de 13 m2). 2.490.000 €. Magrey & Sons (04 92 98 98 22).
Ce penthouse rénové et meublé de La Croisette, 80,37 m2 habitables, accueille trois suites et une cuisine Boffi. La terrasse sur le toit offre 70 m2 (un espace pour la préparation des repas, une douche extérieure et une pièce indépendante de 13 m2). 2.490.000 €. Magrey & Sons (04 92 98 98 22).
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185 m2 de surface intérieure (trois suites) et 205 m2 en plein air avec salon d’été, salle à manger et jacuzzi, ce penthouse rénové par un architecte de renom surmonte un bel hôtel particulier. 3.950.000 €. Croisette Properties (04 93 68 93 25).
185 m2 de surface intérieure (trois suites) et 205 m2 en plein air avec salon d’été, salle à manger et jacuzzi, ce penthouse rénové par un architecte de renom surmonte un bel hôtel particulier. 3.950.000 €. Croisette Properties (04 93 68 93 25).
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Cet appartement rénové du front de mer pourvu d’une terrasse, situé à deux pas du Suquet, de La Croisette et du Palais des Festivals, comprend 161 m2 (trois suites). Il s’accompagne d’une cave et d’un garage en sous-sol. 2,7 M €. Wretman Estate (04 92 98 92 54).
Cet appartement rénové du front de mer pourvu d’une terrasse, situé à deux pas du Suquet, de La Croisette et du Palais des Festivals, comprend 161 m2 (trois suites). Il s’accompagne d’une cave et d’un garage en sous-sol. 2,7 M €. Wretman Estate (04 92 98 92 54).

« Les marchés de l’appartement et de la villa sont étroitement liés à Cannes. Souvent, les propriétaires se séparent de leur maison au profit d’une copropriété pratique et bien placée, à proximité de toutes les commodités », confirme Karim Abel de Croisette Properties. Dans le quartier de La Californie, les prix oscillent entre 8000 et 15.000 €/m2. Une référence entièrement rénovée dans une résidence de grand standing flirte avec les 12.000 €/m2. La Croisette se scinde en deux parties distinctes : la portion entre le Palais des Festivals et l’hôtel Martinez s’échelonne entre 20.000 et 40.000 €/m2 ; et celle entre Le Martinez et Palm Beach, entre 12.000 et 25.000 €/m2. La différence de prix réside dans la qualité de la résidence, l’étage et la condition de l’appartement. Les penthouses tiennent le haut de l’affiche. La typologie de bien dépasse 15.000 €/m2 dans La Californie. Le professionnel décrit une villa sur le toit dans la meilleure partie de La Croisette - 230 m2 habitables ouverts sur une terrasse de 100 m2 - vendue récemment au-dessus de 10 M €. Un niveau de transaction qui demeure néanmoins exceptionnel.

Aguerri aux usages de la clientèle scandinave, Johan Wretman de Wretman Estate évoque des acheteurs férus de « tout à pied », en quête de généreux trois-pièces, d’étages élevés et de profondes terrasses. Si l’offre est large, les critères permettent d’affiner la sélection surtout si on y ajoute un rapport qualité/prix cohérent. Dernièrement, le dernier étage d’un petit immeuble de La Croisette appartenant à des Suédois - 193 m2 habitables, avec cuisine Bulthaup et cave à vins sur le toit, rénovés dans le pur style minimaliste - prolongé par une terrasse de 100 m2, trouve preneurs moyennant un prix proche des 6,5 M € affichés. Les Scandinaves se heurtent à une incompréhension interculturelle. Ils découvrent bien souvent le concept même de notaire ou de frais. Dans leurs pays d’origine, le prix est souvent une valeur de départ sur laquelle enchérir, quand il est amené à être négocié en France, où la fiscalité est fort différente, impactant tour à tour fortune, succession ou donation. La pédagogie est fondamentale, à commencer au sujet du potentiel de la location saisonnière à Cannes. Egalement étonnés par les perspectives de rénovation inhérentes à certains biens, les Scandinaves, soucieux de se rassurer, ont parfois besoin de recueillir le témoignage d’un compatriote lancé dans la grande aventure des travaux. Amateurs d’appartements, ils se montrent nettement moins timides que les Russes et les Britanniques au cours du dernier exercice. Si l’Espagne leur fait les yeux doux avec ses tarifs revus à la baisse, les véritables francophiles apprécient la cité cannoise, lieu de prédilection des « achats plaisirs ».


Ecrit par
Laetitia Rossi - 20 octobre 2017