La location saisonnière sur la Côte d’Azur
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La location saisonnière sur la Côte d’Azur

Entre les hôtels de luxe et les plateformes numériques, la location saisonnière de prestige tire son épingle du jeu, grâce à un service toujours plus personnalisé basé sur une connaissance des micromarchés et de leurs particularités. Des caps bénis des dieux aux très sélectes adresses, Cannes et Saint-Tropez, les professionnels évoquent une activité bien spécifique.


Nous enregistrons de Saint-Tropez au Cap Ferrat en passant par Cannes et Saint-Paul un volume de réservations sur le segment haut de gamme clairement supérieur aux exercices 2016 et 2017. 90 % d’entre elles portent sur les adresses premiums », décrit Alexandra Venard de l’agence Carlton International. Sur la période estivale, le panier moyen oscille entre 20.000 et 50.000 €/semaine côté littoral, et entre 10.000 et 25.000€ /semaine pour l’arrière-pays. A environ 200.000 €/mois, les vacanciers fortunés sont en mesure de briguer une surface habitable d’à peu près 400 m2 orientée sur la Méditerranée, quatre à cinq chambres et autant de salles de bains au Cap Ferrat. Une villa de 800-1500 m2, avec une moyenne de huit suites, bénéficiant d’une décoration ultra contemporaine et d’une jolie vue sur la mer flirte là avec les 400.000 €/mois. La même sur le Cap d’Antibes, un coin de paradis à mi-chemin entre Nice et Cannes, vaut 250-300 000 €. Saint-Tropez affiche un bilan en demi teinte en 2016 et 2017. La période actuelle inspire a contrario l’optimisme. Américains et Scandinaves sont très présents. Les Russes reviennent timidement quand les Moyen-orientaux observent la tendance inverse, sauf à Cannes où ils ont leurs habitudes. Tous recherchent les standards des grandes capitales en matière de décoration, d’équipements et de domotique, un minimum de quatre à cinq suites, un panorama azur et les prestations d’un hôtel de luxe associées à l’intimité d’une résidence privée : femme de ménage, chef, majordome, agent de sécurité, régisseur… Depuis plusieurs années, les prix de la location saisonnière sont stables, sauf que dé­sormais les propriétaires doivent intégrer ces prestations de service pour s’assurer un niveau d’occupation optimum. Le nombre de biens disponibles augmente. Dans ce marché de plus en plus concurrentiel, les locataires comparent, exigent et négocient. Le pied dans l’eau et la propriété située à quelques pas des plages ont toujours le vent en poupe. Le séjour moyen fluctue entre

1 semaine et un mois. La flexibilité reste la règle. L’heure est aux vacances composites : la Côte d’Azur, Ibiza, la Grèce, la Corse… Certaines agences, dont Carlton International, s’adaptent et diversifient leurs réseaux afin de proposer différentes destinations. Si la location saisonnière prend des places de marché à l’hôtel de luxe, elle n’en perd pas à cause des plateformes de location internationales, moins axées sur l’expertise et la connaissance des biens et donc moins adaptées à une clientèle fortunée, exigeante et cosmopolite. Quelques locataires formulent des demandes de long terme basées sur l’année scolaire : dix mois pour découvrir la région et goûter au lifestyle azuréen. Dans ce cas de figure, le potentiel locatif va de 5000 à 50.000 €/mois.

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A seulement 5 mn de marche du village et du port de Saint-Jean-Cap-Ferrat, cette propriété d’exception comprend quatre suites, une chambre de service et deux autres chambres dans la maison d’invités. Mention spéciale à la piscine écologique et son espace balinais. Le toit arbore une seconde piscine chauffée. 95.000 € la semaine d’été. Carlton International (04 93 95 11 11).
A seulement 5 mn de marche du village et du port de Saint-Jean-Cap-Ferrat, cette propriété d’exception comprend quatre suites, une chambre de service et deux autres chambres dans la maison d’invités. Mention spéciale à la piscine écologique et son espace balinais. Le toit arbore une seconde piscine chauffée. 95.000 € la semaine d’été. Carlton International (04 93 95 11 11).
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Cette contemporaine du quartier cannois de La Californie affiche 1100 m2 habitables, dont 250 m2 de salle de réception, au sein d’un parc paysager de 3500 m2 face aux Iles de Lérins. L’espace bien-être offre piscines intérieure et extérieure, hammam, sauna et salle de massage. Environ 380.000 € le mois d’été. Agence Impact Cannes (04 93 68 91 16).
Cette contemporaine du quartier cannois de La Californie affiche 1100 m2 habitables, dont 250 m2 de salle de réception, au sein d’un parc paysager de 3500 m2 face aux Iles de Lérins. L’espace bien-être offre piscines intérieure et extérieure, hammam, sauna et salle de massage. Environ 380.000 € le mois d’été. Agence Impact Cannes (04 93 68 91 16).
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Sur les hauteurs de Cannes, ce superbe domaine de deux villas offre une surface habitable totale de 1250 m2 - 10 suites, de vastes réceptions et terrasses aménagées pour recevoir et deux piscines dans un jardin de 6500 m2 en surplomb de l’immensité azur. Environ 260.000 € le mois d’été. Agence Impact Cannes (04 93 68 91 16).
Sur les hauteurs de Cannes, ce superbe domaine de deux villas offre une surface habitable totale de 1250 m2 - 10 suites, de vastes réceptions et terrasses aménagées pour recevoir et deux piscines dans un jardin de 6500 m2 en surplomb de l’immensité azur. Environ 260.000 € le mois d’été. Agence Impact Cannes (04 93 68 91 16).

« Cannes est un cas particulier au regard des nombreux congrès et festivals organisés en plus de la période des locations estivales », commente Judith Davis de l’agence Impact. Avec un exercice 2017 relativement stable, la clientèle de l’évènementiel semble se concentrer sur le MIPCOM au détriment du MIPTV. La fréquentation du Tax Free World Exhibition est hausse chaque année. Le Lions arrive toujours en tête, suivi par le MIPIM organisé en mars, qui affiche un taux de remplissage maximum sur le segment des appartements et dépasse en fréquence le Festival International du Film. Difficile de faire des pronostics sur ce dernier : si la première tranche de réservation s’effectue avant le 30 mars, la seconde, souvent décisive, s’opère jusqu’au coup d’envoi. Tous reprochent la flambée des prix observée au cours des cinq dernières années sur la semaine du Lions. Un appartement de quatre pièces sur le centre Croisette coûte 8000 €-10.000 € sur la période. Le même s’échelonne entre 6000 € et 8000 €/semaine pendant le MIPIM. Une villa des hauteurs orientée sur la baie de Cannes vaut 25-30.000 € la semaine du Lions, un tarif comprenant le droit d’organiser des réceptions. L’équivalent tourne entre 15.000 et 20.000 €/semaine durant le MIPIM et de 30.000 € à 35.000 € pour la quinzaine du Festival du Film. Les penthouses sis face au Palais des Festivals s’envolent véritablement. Certaines sociétés ciblent les immeubles à pourvoir en intégralité dotés d’une quinzaine de chambres et de généreuses réceptions. « Depuis 2018, l’Agence Impact commercialise en exclusivité des immeubles haut de gamme à 5 minutes à pied du Palais des Congrès », précise Emmanuelle Le Quellec-Furrer. Les prévisions pour l’été cannois sont encourageantes, tout comme les mouvements observés sur le Cap d’Antibes. Il s’agit de prévoir 100.000 € pour s’offrir un mois au Cap d’Antibes en front de mer. Le Cap d’Antibes présente deux marchés distincts. Les villas de la première ligne, leurs vastes surfaces et leurs parcs remportent toujours un franc succès malgré le départ des russophones. Les adresses accessibles à pied depuis la plage réunissent tous les suffrages. Le marché des maisons familiales - des provençales rénovées plus en retrait, d’une capacité d’accueil de huit personnes - présente, ensuite, des tarifs désormais plus abordables, de l’ordre de 35.000 à 45.000 €/mois. Grâce à Internet, les locataires potentiels sont mieux renseignés, plus rapides dans la prise de décision mais aussi plus exigeants. La location saisonnière observe la tendance des hôtels de luxe, à la différence que ces derniers sont en capacité d’accepter deux à trois nuits, alors que la quinzaine apparaît souvent comme le minimum requis par les propriétaires sur le front de la location. Emmanuelle le Quellec-Furrer souligne qu’à Cannes, « le dynamisme des congrès et des festivals a stimulé la transaction, notamment des appartements sur la Banane de 200.000 à 800.000 € ». Les acheteurs en profitent quelques semaine dans l’année et les mettent ensuite à disposition du segment locatif moyennant une rentabilité nette de 4-6 %.


Ecrit par
Laetitia Rossi - 15 mars 2018