L'engouement Américain

Paris occupe une place à part dans le cœur des américains qui signent leur grand retour dans la capitale. Ils profitent d’un contexte attractif avec une parité euro-dollar extrêmement favorable et des faibles taux d’emprunt. Le point avec Nicolas Pettex-Muffat, directeur général du groupe Féau et Belles demeures de France.

La ville lumière voit sa cote d’amour grimper de façon exponentielle auprès de la clientèle américaine plus friande que jamais de s’offrir son rêve parisien : « Depuis 2022, les étrangers sont à nouveau présents sur le marché, les américains surtout : la parité euro-dollar et les conditions de crédit plus avantageuses en Europe rendent le contexte particulièrement favorable.

En parallèle, la série « Emily in Paris » a orchestré une campagne de promotion géante de Paris et a glamourisé l’image de la ville, devenue encore plus attractive qu’elle ne l’était auparavant. Les américains fortunés continuent de se positionner sur des biens luxueux dans des quartiers prisés comme la rive gauche et le Triangle d’Or, comme ils l’ont toujours fait. Ce qui a changé c’est une nouvelle catégorie d’acquéreurs, plus jeunes, attirés par des quartiers très parisiens et des appartements de charme. S’il y a une jolie place, un café, un fleuriste et cerise sur le gâteau un caviste et un fromager, et même si l’appartement se trouve dans un immeuble sans ascenseur et n’a pas de climatisation, ils sont séduits.

Nicolas Pettex-Muffat a intégré l’agence Daniel Féau en 2006 en tant que directeur marketing. Deux ans plus tard, il se hisse au poste de directeur général du groupe. Daniel Féau, 21 rue d’Artois, Paris 8 (01 84 79 86 15). www.danielfeau.com

Ce sublime appartement en duplex entièrement rénové par un architecte de renom, situé dans le 7ème et donnant directement sur le Champ-de-Mars, offre une vue spectaculaire sur la Tour Eiffel. Sur 300 m2 et deux niveaux reliés par un magnifique escalier, il accueille un vaste séjour/réception, une salle à manger, un salon TV, une cuisine dînatoire, un bureau et 4 chambres dont une suite de maître. Possibilité parking à proximité. Plus de 9 M €.

Blottie au calme, au fond d’une allée privée à Neuilly, cette propriété d’exception est posée sur un terrain de 1370 m2. Parfaitement rénovée, elle accueille sur 1294 m2 et 3 niveaux plus un sous-sol, reliés par un ascenseur, de vastes réceptions, 4 chambres en suite, une piscine intérieure, 2 salles de sport... Une maison d’amis de 150 m2 et un appartement de gardien complètent l’ensemble. Garage pour 6 voitures.

Situé rue Guynemer, au dernier étage d’un très bel immeuble haussmannien avec gardienne et ascenseur, cet appartement de 52 m2 entièrement refait, compte un séjour ouvrant sur deux balcons bénéficiant d’une vue magnifique sur le jardin du Luxembourg, une cuisine ouverte et une chambre. Cave. 1.650.000 €.

Ce qu’ils veulent, c’est vivre à Paris, mais comme un parisien, pas comme un touriste fortuné ! Dernièrement, nous avons vendu à un américain, un 2 pièces de 60 m2, en état d’usage, situé rue Lévis dans le 17ème à plus de 17.000€/m2. Nous voyons aussi beaucoup d’américains qui tentent l’aventure parisienne en louant un appartement pendant 1 an : télétravailler depuis Denver, Austin ou Paris…, c’est quasiment la même chose quand son entreprise est à New-York ; et nous saurons dans quelques mois si la greffe a pris !», explique Nicolas Pettex-Muffat. Malgré un contexte international tendu, il semble que le marché immobilier parisien tire donc son épingle du jeu ?

« Oui, c’est un marché qui se porte bien et les chiffres avant et après Covid, l’attestent. Pour Paris intra-muros on passe en moyenne, chez Féau, de 16.800 €/m2 à 17.250 €/m2 en 2022. Et pour les grands appartements avec terrasse ou jardin, la moyenne au mètre carré est de 23.381 €. L’effet rareté joue à plein sur les prix et le segment du luxe est en plein boom. Dans nos agences depuis la fin de l’année 2022, sur des biens au-delà de 3 millions d’euros, 40% des ventes impliquent un étranger. Les français restent par ailleurs très actifs sur ce type d’acquisitions même si les conditions de financement se sont durcies ».