Beaulieu-sur-Mer, l’enchanteresse
Beaulieu-sur-Mer, l’enchanteresse
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Beaulieu-sur-Mer, l’enchanteresse

Avec Saint-Jean-Cap-Ferrat et Villefranche, la commune forme le célèbre triangle d’or, un nom de baptême inspiré par la grille tarifaire de l’immobilier, parmi les plus élevées de la Côte d’Azur. Le succès n’est pas nouveau et débute avec l’engouement, fin XIXe, de l’aristocratie européenne pour le département. En témoigne le riche patrimoine Belle Epoque.


Trois bus desservent la ville, également située sur la ligne du chemin de fer. Au sein de la patrie de Louis Cane, mer et montagne se côtoient. Les palmiers ponctuent le rivage, par ailleurs auréolé d’une luxuriante végétation. La Rotonde, le Bristol, le Palais des Anglais, le Kiosque à Musique, conçu par Joseph Bovis, et la Villa Kérylos, réminiscence sublime des constructions de la Grèce Antique, rappellent le faste d’antan. Le port de plaisance accueille 800 bateaux. Le casino divertit le touriste. La Petite Afrique et La Baie des Fourmis invitent au farniente et à la baignade.

« Le front de mer s’étend de l’hôtel Riviera à l’Africa Plage. Disséminées aux deux extrémités, les propriétés pied dans l’eau démarrent entre 15 et 25 M €. La Petite Afrique, une appellation choisie en référence aux nombreux bananiers complantés là, reste le quartier le plus chic. Le boulevard Edouard VII relie, ensuite, les basse et moyenne corniches. Les villas, bénéficiant systématiquement d’une situation dominante et d’un panorama azur, commencent à 3,5 M €. Si l’endroit ne manque pas de charme, les usagers se trouvent dans l’obligation de recourir à un véhicule. Les amateurs d’appartements plébiscitent le centre.

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Cette villa, reflétant le style Belle Epoque naissant de la fin du XIXe siècle, développe 300 m2 dans un jardin calme à deux pas du centre. La propriété bénéficie d’une vue sur la mer. 3.950.000 €. Bristol (04 93 01 00 86).
Cette villa, reflétant le style Belle Epoque naissant de la fin du XIXe siècle, développe 300 m2 dans un jardin calme à deux pas du centre. La propriété bénéficie d’une vue sur la mer. 3.950.000 €. Bristol (04 93 01 00 86).
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Au dernier étage d’une petite maison située au début du boulevard Edouard-VII, ce trois-pièces jouit d’un toit-terrasse privatif de 70 m2, orienté sur la mer et le port de plaisance. 975.000 €. Agence Générale Bovis (04 93 01 00 36).
Au dernier étage d’une petite maison située au début du boulevard Edouard-VII, ce trois-pièces jouit d’un toit-terrasse privatif de 70 m2, orienté sur la mer et le port de plaisance. 975.000 €. Agence Générale Bovis (04 93 01 00 36).
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Dans une résidence Belle Epoque, ce rez-de-jardin de trois pièces, parfaitement rénové, reste proche de la plage et du casino. 1,1 M €. Sébastien Pisani Real Estate (04 93 01 00 83).
Dans une résidence Belle Epoque, ce rez-de-jardin de trois pièces, parfaitement rénové, reste proche de la plage et du casino. 1,1 M €. Sébastien Pisani Real Estate (04 93 01 00 83).

« Le Bristol », réalisé en 1898 par Hans-Georg Tersling face au Cap Ferrat, tient le haut de l’affiche », décrit Sébastien Pisani de la structure éponyme. Sans oublier « La Villa Borghese », « La Villa Farnesina », « Le Beaulieu », « Isola Bella », « Stella Maris » et « Belle Etoile ». « Agée de 40 à 50 ans, la clientèle berlugane apprécie la configuration plate de la localité de 92 ha et la compacité du cœur historique. Elle privilégie le confort et la fonctionnalité des produits, ne se contentant plus exclusivement d’une vue sur la Méditerranée. Composée à 80 % de résidents occasionnels, elle multiplie les séjours azuréens. Sur le segment collectif, le budget atteint ou dépasse le million d’euros, la crise ayant eu pour effet de réduire l’offre quant aux gammes intermédiaires. Pour une maison, ils engagent de 1,5 à 5 M €, une fourchette qui correspond parfaitement à la réalité de l’offre », poursuit Thierry Pétoin de l’agence Bristol. Le professionnel a, récemment, participé à la transaction d’un dernier étage neuf de 110 m2 orienté sur l’immensité bleutée, avec terrasse et garage, moyennant 12.500 €/m2. Un pavillon de ville de 200 m2 à rénover vient de quitter les fichiers à 1.350.000 €. Actuellement, on exige 3.950.000 € contre une Belle Epoque de 300 m2 ouverte sur la Grande Bleue. Globalement, la copropriété se négocie à peine sous la barre des 8000 €/m2 à la revente, jusqu’à 12.000 €/m2, fraîchement sortie de terre, tandis que l’individuel débute à 13.000 €/m2. La récente baisse de prix, de l’ordre de 10 %, concerne surtout le bien basique.

Si un acquéreur sur deux provenait jadis de Grande-Bretagne, les Anglo-Saxons ont largement rapatrié leurs capitaux vers leur pays d’origine. « Il en va de même pour les Russes et les Américains », précise Christian Bovis de l’Agence Générale Bovis, fondée en 1895 et certifiée Iso 9001-2000 pour l’ensemble de ses activités. « A propos des premiers, le magazine Forbes délivre un chiffre à méditer : en l’espace de douze mois, le nombre de billionnaires passe de 89 à 24. Quant aux ressortissants de l’Oncle Sam, ils s’avèrent, désormais, contraints à la transparence par des mesures fiscales, dont l’imprimé W9. Ces considérations laissent présager un marché en souffrance sur la tranche 8-45 M €. » Le spécialiste, qui effectue 80 % de son chiffre d’affaires à l’étranger, note une percée franche des Polonais. Les Français et les Italiens consentent à des investissements, sûrs de profiter d’une bonne réserve patrimoniale quand ils obtiennent une rentabilité de 4,5 %. Tous reconnaissent au site, le seul centre commercial du secteur sis à 8 km de Nice et de Monaco, l’avantage de la position géographique. D’un côté, ils disposent d’un aéroport international, d’hôpitaux et de services administratifs, de l’autre, de multiples pôles de divertissement. L’adresse hyper sélecte, traditionnellement derrière Saint-Jean-Cap Ferrat et devant Villefranche-sur-Mer, Cap-d’Ail et Eze, suffit à garantir le placement. Le Plan d’Occupation des Sols, arrivé à saturation, constitue un deuxième gage d’assurance. La diminution des taux d’intérêts, à hauteur de 3,90 % aujourd’hui, stimule l’activité. Une tendance susceptible de se confirmer au cours de l’été sous l’impulsion de la Banque Européenne. Malgré le potentiel d’autofinancement des acheteurs, ces derniers sollicitent le concours des établissements bancaires afin d’échapper à l’ISF les premiers temps de l’emprunt.

Par Laetitia Rossi

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