La Tropicale
La Tropicale
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La Tropicale

L'une des plus luxueuses propriétés de Cannes, au cœur de La Californie.


Parmi les quatre propriétés les plus luxueuses de Cannes, La Tropicale se dresse, souveraine, au cœur de La Californie. Disponible à la vente, elle joue les belles aristocrates.

La Côte d’Azur, terre de tous les mythes et lieu de fantasmes architecturaux, abrite de surprenantes demeures. Derrière les façades Belle Epoque, le temps semble s’être arrêté sur une période toute entière dévolue au faste.

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Au cœur de La Californie, La Tropicale affiche fièrement ses courbes, son alternance de colonnes et d’arcades, ses balustres et ses corniches. Depuis le salon d’été ou la coursive qui traverse la maison sur toute la longueur, la piscine laisse apparaître son tapis persan tout de mosaïque conçu. On imagine fort bien les soirées d’antan, celles qu’organisait la famille princière, ou, plus récemment, l’actuel propriétaire. Le caractère unique et intemporel, on le doit à la vue plongeante sur la baie de Cannes, les îles de Lérins et le massif de l’Estérel.
Au cœur de La Californie, La Tropicale affiche fièrement ses courbes, son alternance de colonnes et d’arcades, ses balustres et ses corniches. Depuis le salon d’été ou la coursive qui traverse la maison sur toute la longueur, la piscine laisse apparaître son tapis persan tout de mosaïque conçu. On imagine fort bien les soirées d’antan, celles qu’organisait la famille princière, ou, plus récemment, l’actuel propriétaire. Le caractère unique et intemporel, on le doit à la vue plongeante sur la baie de Cannes, les îles de Lérins et le massif de l’Estérel.
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L’architecture extérieure s’inspire de l’obédience florentine de la Belle Epoque et l’intérieur relève de la mouvance classique, en témoignent les lustres à pampilles et les épais rideaux.
L’architecture extérieure s’inspire de l’obédience florentine de la Belle Epoque et l’intérieur relève de la mouvance classique, en témoignent les lustres à pampilles et les épais rideaux.
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Carnet Surface totale : environ 1800 m2 répartis entre la maison principale et celle dédiée au personnel, sur 6500 m2 de terrain plus 450 m2 de terrasse. Cette propriété est présentée à la vente et sa valeur s’inscrit parmi les plus importantes de Cannes. Contact : Agence Europa, 2 La Croisette, Cannes (04 92 98 98 98). www.agence-europa.fr
Carnet Surface totale : environ 1800 m2 répartis entre la maison principale et celle dédiée au personnel, sur 6500 m2 de terrain plus 450 m2 de terrasse. Cette propriété est présentée à la vente et sa valeur s’inscrit parmi les plus importantes de Cannes. Contact : Agence Europa, 2 La Croisette, Cannes (04 92 98 98 98). www.agence-europa.fr

Retour en 1879. Cent un coups de canon retentissent : la cité s’apprête à accueillir la tzarine Marie-Alexandrovna. Deux mois durant, elle s’installe sur La Croisette, y reçoit sa cours, donne de sublimes réceptions. A son départ, le prince Radzivill, dans l’intention de perpétuer la présence russe sur la Côte, acquiert la propriété du célèbre front de mer. Ainsi, à l’instar d’Alexandre Hesse, le frère de la tzarine, et de l’héritier Alexandre III, les membres de la noblesse de Saint-Petersbourg quittent l’Oural en direction des hivers tempérés du sud de la France. C’est dans ce contexte que le prince Loubanov et la princesse Rostouki élisent domicile sur les collines face au plus beau panorama de la ville : la baie de Cannes, les îles de Lérins et les montagnes de l’Estérel. Le terrain, fertile et parfaitement orienté, ne tarde pas à donner naissance à un parc aux essences méditerranéennes et tropicales, la légende voit le jour. Elle prend la forme d’une demeure Belle Epoque, ponctuée de balustres, colonnes, arcades et corniches sculptées. De prestigieux visiteurs y descendent jusqu’en 1914. Moins d’un quart de siècle après sa construction, la guerre éclate et la famille Loubanov se trouve contrainte de rentrer au pays pour ne plus jamais revenir. La Révolution bolchevique finit par effacer toute trace de son existence. La Tropicale rentre alors dans une profonde léthargie. Il faudra attendre 1987 et l’arrivée de l’actuel propriétaire pour assister à la renaissance d’un palais princier. L’homme n’économise alors ni ses efforts ni ses deniers pour offrir à l’immense villa un véritable bain de jouvence. Ultime étape : la rénovation, survenue il y a une quinzaine d’années et confiée à l’architecte Richard Sansoe.

Difficile d’ignorer La Tropicale dans le paysage architectural cannois. Elle remplit tous les critères correspondant à la mythologie azuréenne : un passé historique, d’illustres propriétaires et un faste démesuré, quasi hors norme. Avec Bel Horizon, sa voisine directe, Bagatelle, juste au-dessus, et Notre-Dame-de-Grasse, à quelques encablures, elle partage le haut de l’affiche cannoise. Située sur la même route privative que le Château Louis XIII, offert par l’armateur Benitos Rexas à la Môme Moineau, elle développe une surface habitable rare, s’étend de tout son long face à la mer et occupe quatre niveaux.

Depuis la piscine, en contrebas, on observe la gigantesque cascade de bâti aux accents Belle Epoque. Cyprès et palmiers l’enserrent… Ici, on se rend compte de son importance, insoupçonnée depuis la route d’accès, discrète une fois dans la cours de réception. Des lions de pierre, une fontaine toscane, un sol pavé incrusté de céramique, une porte en arche donnent le ton… Dans le hall d’entrée, le lustre monumental, qui plonge dans les étages, captive d’emblée l’attention. A ce niveau -le troisième en partant du bas-, il ne fait que passer, il monte de quelques mètres encore et descend à perte de vue, illuminant ainsi la cage d’escalier, la rampe en fer forgé et les vitraux. Sur la gauche, un premier salon d’apparat. Les rideaux à l’ancienne, les lustres à pampilles et l’espace musique, composé d’un piano à queue et d’une harpe, font allusion à l’âge classique, le plafond sculpté et les fresques murales, à la Belle Epoque. Le tout, dans des tons de vert pâle. Dans le boudoir, la pièce maîtresse reste la cheminée Art déco. Et les premiers meubles en bois précieux aux incrustations de feuille d’or apparaissent. Des tableaux figuratifs, souvent des portraits, ornent les murs de toutes les pièces. La salle à manger accueille douze convives ; la vitrine, qui occupe un pan entier de mur, y suggère le goût des collections fines. Dans l’appartement de maître, le luxe est aussi de mise, toujours ces meubles de bois, dont le dessin emprunte à l’Art déco, encore du mobilier Renaissance. Si la salle de bains de Madame renferme du marbre rose, celle de Monsieur abrite du bleu. Un matériau largement employé dans la maison. Il provient de Norvège, du Portugal ou du Brésil, et arbore un veinage des plus intéressants. Au total : quatre pièces de réception, quatre petits salons, sept chambres avec dressing et salle de bains, trois cuisines et deux caves à vin… Côté personnel : six chambres avec bains, deux salons et deux cuisines. Si l’énoncé donne le vertige, la visite, davantage encore. Les éléments se bousculent dans les esprits : ici, des colonnes de style ionique, là, un ascenseur dissimulé derrière une peinture en trompe-l’œil et la reproduction de la statue de Canova « Les Trois Grâces »…

Par Laetitia Rossi - Photos Edith Andreotta