Sea, food and sun
Chaque été, leurs tables sont prises d’assaut. Les restaurants des plages accueillent les adeptes de la mer qui ne sacrifient pas la sacro-sainte heure du déjeuner. Pause gourmande en paréo.
Du matelas à la chaise, quelques mètres seulement. Et l’on passe de la position allongée les yeux fermés, à celle, assise, le regard délicieusement plongé dans son assiette. Sans pour autant négliger le paysage environnant ni son vis-à-vis. Mais la gourmandise a ses raisons… Dans le Var, à Ramatuelle plus précisément, « Le Club 55 » et « Nioulargo » font figure d’emblèmes. Difficile de passer à Saint-Tropez et ses environs en snobant ces hauts lieux de la culture de bord de mer. En s’attablant là, on a toutes les chances de croiser un beautiful people français ou étranger. La carte, chez l’un comme chez l’autre, joue le naturel. On opte pour un poisson grillé, des fruits de mer ou des recettes typiquement provençales. Après le rock’n’roll varois, le pop cannois, avec « 3.14 La Plage » et son restaurant. Option originalité côté déco (le mobilier est bleu-vert vif, les parasols bien pointus et blancs) et Méditerranée en cuisine (chair de crabe guacamole à la pomme verte, dos de daurade entière et calamar en minestrone…). A la frontière entre Juan-les-Pins et le Cap d’Antibes, le complexe « Cap d’Antibes Beach Hotel » vient de se refaire une beauté, sa décoration est signée Sybille de Margerie. La plage privée de sable blond s’habille de matelas et de parasols beiges, très chics, et d’une véranda qui héberge son restaurant « Le Cap », les îles de Lérins en toile de fond. On déjeune à quelques mètres à peine de l’eau, avec le bruit des vagues comme musique d’ambiance. Simplicité et saveur président aux recettes du chef Nicolas Sale. Et l’on se régale, d’un thon rouge grillé mariné semoule d’anchois au poivron doux, d’un dos de daurade à la plancha tian de légumes confits au vieux parmesan ou d’une langouste grillée à la fleur de sel vanillée riz orzo aux aromates. Un peu plus loin, en plein coeur de ce cap pour milliardaires et happy few, « César » et la plage Keller attirent les adeptes du « bronzer discret ». Le bout du monde pourrait être ici, tellement l’endroit a su rester à l’écart de la fureur estivale. A table, pas de quartier, que de l’authentique, avec l’incontournable chapon en bouillabaisse ou les raviolini aux artichauts. A Nice, « Hi Beach », pour sa deuxième année d’existence poursuit dans le concept lancé en 2008. Label écolo et aux fourneaux, deux noms : Kazuomi Ota pour les sushi et les sashimi et Mauro Colagreco, le chef étoilé invité pour l’été. Peut-être moins médiatisée (quoique), La Plage du Beau Rivage et son restaurant les pieds dans l’eau font confiance à Stephen Innocentini pour satisfaire les papilles de ses hôtes. Son credo : un mix de saveurs méditerranéennes et asiatiques, avec plancha de noix de Saint-Jacques au jus de betterave et gingembre, quinua façon risotto tomates grappes, ou souris d’agneau laqué au miel et gingembre, patates douces rôties à l’huile de noisettes…
Carnet :
César, plage Keller, chemin Garoupe, Antibes Juan-les-Pins (04 93 61 28 23). A partir de 60 €. Hi Beach, 47 promenade des Anglais, Nice (04 97 14 00 83). A partir de 12 €. La Plage Beau Rivage, 107 quai des Etats-Unis, Nice (04 92 00 46 80). Menus : 19 € (du jour) et 32 €. Carte : environ 50 €. Le Cap, Cap d’Antibes Beach Hotel, 10 boulevard Maréchal Juin, Cap d’Antibes (04 92 93 13 30). Carte : environ 60 €. Le Club 55, boulevard Patch, plage de Pampelonne, Ramatuelle (04 94 55 55 55). A partir de 30 €. Nioulargo, 17 boulevard Patch, Ramatuelle (04 98 12 63 12). A partir de 30 €. 3.14 La Plage, La Croisette, Cannes (04 93 94 25 43). Menu Saveurs, 26 € ; Plaisirs, 34 €. Menu enfant : 15 €. Carte : à partir de 16 €.
Par Cécile Olivéro
