Villefranche-sur-Mer un investissement de qualité
Près de 5000 habitants à son actif, Villefranche-sur-Mer offre l’un des plus beaux panoramas des Alpes-Maritimes. Véritable amphithéâtre sur la Méditerranée, la commune oscillent entre 0 et 577 mètres d’altitude, déclinant les paysages de carte postale.
Les très boisés monts Boron, Alban et Vinaigrier séparent Villefranche de Nice. Son port forme l’un des mouillages naturels les plus profonds de Méditerranée occidentale. Si de nombreux navires de croisière s’y arrêtent tout au long de l’année, il laisse à Marseille la première place du classement national. Alanguie au fond d’une rade fréquentée à l’Antiquité par les Grecs et les Romains, la cité articulée en terrasse, bien à l’abri des vents, est traversée par trois corniches qui établissent la jonction entre la capitale azuréenne et la Principauté de Monaco, distante d’une dizaine de kilomètres. Le parc immobilier est constitué à environ 40 % de résidences secondaires et à 25 % de maisons individuelles contre 75 % d’appartements. Parmi les sept monuments historiques que compte la ville limitrophe de Beaulieu-sur-Mer et de Saint-Jean-Cap-Ferrat figurent la citadelle Saint-Elme et la chapelle Saint-Pierre, décorée en 1957 par Jean Cocteau. Le port de la Darse emploie 150 personnes, dans la plaisance, le chantier naval et la recherche océanologique, géo-scientifique et biologique.
« Villefranche-sur-Mer attire quantité de Scandinaves et d’Anglo-Saxons, sous le charme du village coloré vivant à l’année », précise Benjamin Mondou de Century 21 Lafage Transactions. La plupart visent l’appartement avec terrasse et vue mer, de préférence situé dans une résidence avec piscine. Une denrée affichée entre 7000 et 11.000 €/m2. La villa hyper contemporaine de 300 m2 sur une parcelle surplombant la Grande Bleue de 1500 m2, entre 4 et 8 M €, réunit aussi des adeptes. Les résidents secondaires, actuellement majoritaires dans les agences, préfèrent largement le clé en main à la périlleuse aventure de la rénovation qu’ils laissent volontiers aux locaux. Parmi les dernières ventes, le professionnel décrit un trois/quatre-pièces de 90 m2 - deux suites et un double séjour - avec vue mer et garage, tombé dans l’escarcelle d’un Anglais moyennant 850.000 €, et une villa contemporaine de 250 m2 sur un terrain de 1200 m2, orientée sur la Méditerranée et agrémentée d’une piscine, partie à 4,2 M €. Un bémol néanmoins : l’absence d’architecture Belle Epoque vaut parfois à Villefranche de perdre quelques acquéreurs au profit du Mont-Boron ou de Beaulieu-sur-Mer.
« L’exercice 2014 est marqué par le retour des Nord-Européens, les Anglais en tête, avantagés par la parité monétaire », analyse Chuck McKee de Haussmann International. Cette population trouve à Villefranche un écho favorable et un parc immobilier en adéquation avec leurs attentes. La vue est sans nul doute le critère premier. « Cette rade quasiment fermée, cernée par la forêt, est un véritable tableau vivant. Les acquéreurs renoncent aux terrains plats, conscients que les reliefs escarpés constituent la condition à ces panoramas époustouflants. Et puis il y a cette authenticité, cette vie de village, cet art de vivre typiquement méditerranéen. Pour ces francophiles, le rapport à Villefranche est affectif ; il relève de l’émotionnel. » Deux marchés coexistent. Celui du tout à pied, particulièrement prisé par les Britanniques, et celui des résidences et des villas légèrement en retrait de l’ébullition. Seule ombre au tableau : le caractère désuet des immeubles. Si les appartements présentent de belles surfaces, des extérieurs et des vues à couper le souffle, les copropriétés manquent elles cruellement de charme. Le micromarché du domaine privé et gardé du Castellet surfe sur la vague de la sécurité tout autant que de l’exclusivité, avec des transactions enregistrées jusqu’à 20 M €.
Michael Fusaro de Nice Properties confirme la raréfaction de la clientèle russophone amorcée au premier trimestre 2014, avant de préciser que l’heure serait à la reprise timide de contact des Européens de l’Est convaincus de la qualité de l’investissement. « Le haut de gamme villefranchois en pâtit forcément. Le revers positif de la médaille réside dans la prise de conscience des vendeurs, désormais enclins à examiner des offres cohérentes. » En revanche, le moyen de gamme - comprendre le pied-à-terre jusqu’à 2 M € - se porte bien. Notamment l’appartement entre 500.000 et 1 M €, négocié en moyenne à 7000-8000 €/m2. Villefranche plaît particulièrement à la clientèle monégasque, venue quérir l’espace, le coin de verdure et l’ambiance paisible. Au nombre des récentes transactions orchestrées par Nice Properties, le spécialiste décrit une villa de 170 m2 sur une parcelle de 700 m2, dotée d’un garage et d’une très jolie plongée sur la rade, partie à 1.450.000 €.
