Une villa sur le littoral du Var
Le département du sud-est français développe 420 km de côte, ses nombreuses îles comprises. Il est boisé sur près de 60 % de son territoire. Une promesse de bleu et de vert qui lui vaut une réputation internationale et l’affection d’une population en quête de soleil et de quiétude.
L’Estérel, les Maures et le massif de la Sainte-Baume surplombent le littoral varois, offrant à ses villas un cadre de nature unique entre mer et campagne. Sur le million d’habitants que compte le Var, la majorité séjourne à proximité immédiate de la Méditerranée : 165.000 dans l’aire urbaine de Toulon, 54.600 à Hyères, 130.450 dans l’aire urbaine de Fréjus et environ 34.000 à respectivement Saint-Raphaël et Six-Fours-les-Plages. Les points d’intérêt ne manquent pas : les caves de Bandol, les villages perchés de Fayence, la presqu’île de Giens, le charme de Porquerolles, les plages de sable de La Croix-Valmer et Cavalaire ou encore la festive cité tropézienne… Autant d’arguments qui justifient une présence de résidences secondaires dans le département à hauteur de 26,5 % du parc immobilier.
Le golfe de Saint-Tropez reste l’une des destinations phares : le village cher à Brigitte Bardot tient le haut de l’affiche, suivi de près par Gassin, Ramatuelle, aussi célèbre pour son authentique bourg que pour ses plages de Pampelonne, Grimaud, et l’incroyable décor de sa cité lacustre, ou encore Sainte-Maxime, et sa vue sur le port de Saint-Tropez, véritable déclinaison d’ocres. « Généralement, les acquéreurs ont déjà goûté aux joies du secteur grâce au système de la location saisonnière. Tous apprécient la douceur du climat et la luxuriante végétation à laquelle ils opposent le littoral bétonné des Alpes-Maritimes », pose d’emblée Pia Frei de Riviera Home Finders. La clientèle est souvent déterminée dans son choix, qu’elle vise Saint-Tropez, Gassin, Ramatuelle, Sainte-Maxime ou le domaine de Beauvallon, terre de prédilection des golfeurs. La majorité est originaire d’Europe du Nord. Avantagés par la parité monétaire, les Britanniques, les Suisses et dans une moindre mesure les Américains se montrent particulièrement intéressés. La plupart injectent de 2 à 4 M € dans leur résidence secondaire. La somme requise pour une maison de 150-200 m2 sur une parcelle de 1500 m2 sans vue mer à Saint-Tropez et à Ramatuelle ou 200-300 m2 habitables sur 2500 m2 avec panorama azur sur Gassin. Le haut de gamme n’a pas dit son dernier mot. En témoigne les acheteurs potentiels positionnés sur des budgets au-delà de 10 M €, certains de détenir là une valeur refuge, un placement pérenne.
Le Var recèle des secrets naturels moins connus, plus intimes, dont les superbes Iles d’Or. La légende dit que les quatre filles du prince Olbianus, seigneur d’Olbia (Hyères), donnèrent naissance, en échappant à un enlèvement certain par des pirates, aux trois îles d’Or, Port-Cros, Porquerolles et Le Levant, et à la presqu’île de Giens. Les criques d’eau limpide succèdent aux étendues sablonneuses, entre pinèdes et falaises. Le sentier du littoral n’a d’équivalent que la splendeur des fonds marins. C’est sur cette terre bénie des dieux que Bernard Chantrel de l’Agence du Regard exerce : « Le Cap Bénat, Le Rayol-Canadel, Porquerolles et Giens offrent un large panel de villas de charme ou de luxe alanguies sur la côte méditerranéenne, dont la construction a débuté à la fin des années 1950… Autant de domaines fermés et gardés dotés de plages et ports privatifs. On demande, par exemple, 1,4 M € pour 300 m2, sans accès à la mer, non loin de la plage de Cavalière ou 200 m2 à restaurer sur 2000 m2 du Cap Bénat. 2,6 M € sont également exigés en échange d’une propriété pied dans l’eau de 178 m2 au Rayol-Canadel, un tarif similaire aux barèmes pratiqués sur la presqu’île de Giens. L’enchanteresse île de Porquerolles que les enfants parcourent en toute sérénité à pied ou à vélo voient, enfin, ses prix osciller entre 10.000 et 20.000 €/m2.
Sylvie Ferrero d’Azur Astoria intervient dans l’Estérel du Trayas à Sainte-Maxime, une zone classée qui implique la surveillance toute particulière de l’Architecte des Bâtiments de France. Sur ce littoral, deux types de biens : les maisons anciennes à rénover, régulièrement détruites en vue d’une reconstruction, et des bâtisses aux surfaces généreuses et équipements dernier cri déjà reconfigurées. Une villa de 130-140 m2 à rafraîchir démarre à 650-750.000 €. La même après travaux débute à 850-900.000 €. 250-280 m2 en bon état (quatre ou cinq chambres), orientés sur la Grande Bleue, se négocient entre 1,9 et 4 M € selon la situation et les finitions. Les Issambres et Saint-Aygulf sont par rapport à Saint-Raphaël, caractérisée par une offre restreinte, légèrement moins chères. Avec ses 35 km de côte, ses cinq ports et ses trois golfs, sans oublier la voie ferrée qui passe sur l’arrière, Saint-Raphaël est aussi recherchée pour ses pieds dans l’eau, dont les sublimes Belle Epoque, legs architecturaux du faste d’antan. En 2014, un hôtel particulier de 650 m2 en parfaite condition, a trouvé preneurs moyennant plus de 10 M €, quand une maison des années 1950, également pourvue d’un accès direct à la mer, s’est envolée, malgré les inévitables travaux de réfection, à 1,7 M €. 3,2 M €, c’est la somme récemment exigée contre une propriété en première ligne de 200 m2 avec son garage à bateau privatif. Les Anglais effectuent leur grand retour, rejoignant ici Français, Allemands et Scandinaves, voire même quelques Moyen-orientaux et Asiatiques, Indiens et Chinois, alors que les Européens de l’Est sont encore en net recul. Si l’activité ne fait aucun doute, les hésitations sont nombreuses, et les négociations, parfois âpres, de l’ordre de 10 à 15 %. Maintenant, le département est fort attractif. Saint-Raphaël, à équidistance de Cannes et de Saint-Tropez, campe un compromis parfait entre le littoral touristique et les espaces sauvages de l’Estérel. La clientèle apprécie la confidentialité, sans pour autant trop s’éloigner des spots à la renommée planétaire. Les amateurs de yachting n’ont pas manqué de remarquer, enfin, les récents aménagements du port raphaëlois, susceptible d’accueillir désormais des unités de 40 mètres.
