Le Luberon,  une valeur sûre
Le Luberon, une valeur sûre
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Le Luberon, une valeur sûre

Le parc naturel régional égraine les villages de charme : Bonnieux, Roussillon, Gordes ou encore Lourmarin. Le Luberon cultive au quotidien les particularismes de son terroir, dont la réputation dépasse largement les frontières du pays. Incursion en terre provençale…


Perchés ou en plaine, les villages luberonais font la part belle à l’architecture rurale, à la pierre authentique, au sacrosaint mas, qui porte haut les couleurs de la Provence. Gordes, articulé autour d’un château-forteresse, arbore de typiques ruelles caladées, de mystérieuses voûtes, des portes historiques, de désaltérantes fontaines et une vue panoramique sur le Luberon et la verdoyante vallée. En surplomb de la combe de Lourmarin, le bourg fortifié de Bonnieux, habité dès le néolithique, accueille une très caractéristique église mi-romane, mi-gothique. Entre vigne et verdure, Ménerbes joue la carte de la sérénité, alangui en sommet de colline. Depuis son piton, Goult garde du passé les vestiges des remparts. Il fait bon y déambuler ou lézarder sur les places ombragées. Difficile de dresser la liste exhaustive des village de caractère… Le Luberon, 60 km d’est en ouest, 5 km du nord au sud, campe plus qu’une balade touristique. Il s’inscrit comme un label, un véritable art de vivre.

« 2015 et 2016 s’inscrivent clairement comme les années du grand retour des Anglo-Saxons, avantagés par le taux de change monétaire », annoncent d’emblée Céline Pourrot et Christine Conrad de Valancogne & Partners Luberon. Les professionnelles observent un regain d’intérêt pour les propriétés de 400 m2 habitables et plus sur des parcelles de 1 ha et au-delà dans des budgets à partir de 2,5 M €. La plupart privilégie les biens en bonne condition, désireux d’éviter de se lancer dans d’importants travaux. D’autres recherchent a contrario des maisons accessibles à pied depuis les villages - 150 m2 habitables avec jardins de 600-1000 m2 pourvus de piscine - de 400.000 à 1,2 M €. Les Français apprécient la proximité immédiate de la gare TGV d’Avignon, sise à 2h40 de Paris. Les Suisses et les Belges, des populations toujours très attachées au Luberon, côtoient des ressortissants de pays plus lointains, à commencer par les Australiens. D’abord mus par un désir de villégiature secondaire, de plus en plus voient en la destination une résidence semi-principale, voire principale, grâce aux excellents moyens de transports alentours (TGV, aéroport et autoroute) et aux perspectives du télétravail. Gordes, le site historique des bories connu à l’international, suscite les émotions les plus vives. Certains exigent exclusivement une adresse à Gordes, quand les autres préfèrent le charme plus discret de Ménerbes, d’Oppède, de Bonnieux ou de Goult, son bâti de caractère et ses excellentes tables entourés de domaines viticoles. Joucas réunit aussi des adeptes de pierre et de charme, bien que moins animé. D’importants efforts ont été consentis à Robion, le vieux village, en plaine, recherché pour sa vie locale, ses commerces de bouche et ses prix plus accessibles. Lagnes, surfe, également, sur la vague du succès en dépit d’une offre rare. Roussillon attire davantage d’acquéreurs dans ses hameaux que dans son bourg principal, sans doute le plus fréquenté du Luberon en haute saison. « Le climat politique européen inquiète les Américains, sensibles aux thématiques sécuritaires, même si le Luberon conjugue calme et sérénité au quotidien. Les investissements supérieurs à 3-4 M € ne dépassent pas la dizaine en 2015 », précise Marie-Madeleine Nelson d’Un Mas en Provence. en revanche, la gamme 800.000-1 M € a le vent en poupe, un engouement renforcé par l’infléchissement des prix. Désormais, pourvu d’une telle somme, on peut briguer un bâti ancien restauré de 200 m2 habitables sur un terrain de 5000 m2 avec piscine au sein du Triangle d’Or. La vue sur la vallée ou le Luberon demeure le critère phare. Sans oublier l’exposition au sud, à l’abri du mistral. Le Luberon est le site de prédilection des rassemblements estivaux en famille, le point d’ancrage de nombreux expatriés également. Il attire artistes et intellectuels, amateurs de confidentialité, de discrétion et de paysages naturels spectaculaires, quand les Alpilles, plus festives, font les yeux doux au showbiz.

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Dans un domaine de 35 ha, la propriété comprend plusieurs corps de bâtiment, dont une bâtisse en pierre de 1604, essentiellement restaurée avec des matériaux anciens de grande qualité, deux maisons d’amis et des dépendances, soit au total plus de 650 m2. 3,9 M €. Valancogne & Partners (04 32 52 05 10).
Dans un domaine de 35 ha, la propriété comprend plusieurs corps de bâtiment, dont une bâtisse en pierre de 1604, essentiellement restaurée avec des matériaux anciens de grande qualité, deux maisons d’amis et des dépendances, soit au total plus de 650 m2. 3,9 M €. Valancogne & Partners (04 32 52 05 10).
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Aux portes du Luberon, ce château du XVIIIe, parfaitement restauré au sein d’un domaine de 30 ha, dont 12 de vignes en production, offre deux salons, une salle à manger, six suites, deux maisons et un appartement indépendant. Catégorie de bien supérieur à 5 M €. Un mas en Provence (04 90 76 75 00).
Aux portes du Luberon, ce château du XVIIIe, parfaitement restauré au sein d’un domaine de 30 ha, dont 12 de vignes en production, offre deux salons, une salle à manger, six suites, deux maisons et un appartement indépendant. Catégorie de bien supérieur à 5 M €. Un mas en Provence (04 90 76 75 00).
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Ce mas ancien et ses dépendances développent environ 300 m2 restaurés, au sein d’un terrain de 36 ha, dont 5 ha plantés de lavande, qu’entourent bois et prés. Entre 1,5 et 2 M €. Emile Garcin (04 90 72 32 93).
Ce mas ancien et ses dépendances développent environ 300 m2 restaurés, au sein d’un terrain de 36 ha, dont 5 ha plantés de lavande, qu’entourent bois et prés. Entre 1,5 et 2 M €. Emile Garcin (04 90 72 32 93).

« La labellisation parc naturel régional, intervenue en 1977, constitue une réelle garantie de pérennité, tant du paysage environnant que de l’investissement, notamment au sein du très prisé Triangle d’Or », confirme Stéphane Abeil d’Emile Garcin. Franciliens et Européens du Nord, amoureux de nature et de vieilles pierres, injectent de 800.000 à 1,5 M € en contrepartie d’un nid douillet en Provence. Récemment, des Américains viennent de s’offrir une maison de village de 200 m2 et un jardin de 1000 m2 avec piscine à Gordes, moyennant 800.000 €. 1.850.000 € c’est la somme injectée, ensuite, par des Français en échange d’une propriété de 500 m2 au pied de Ménerbes. Dès que les prix collent aux réalités de marché, les biens trouvent preneurs. Et la réalité est conforme aux attentes, à l’image de carte postale, empreinte de douceur et de quiétude.


Ecrit par
Laetitia Rossi - 14 avril 2016