Aix-en-Provence, la sélecte
La ville d’eau et d’art est aussi l’une des communes les plus connues de l’Hexagone après Paris et Cannes. 18.600 ha et plus de 137.000 habitants à son actif, la cité, fondée en 122 avant Jésus-Christ, suscite toutes les convoitises.
Mer et montagne restent proches, à l’instar de la gare TGV et de l’aéroport international Marseille-Marignane. Lyon est à 1h30 de train, quand 2h50 suffisent à rallier Paris. Egalement fort accessible via la route, la capitale de la Provence verte, située en contrebas de la montagne Sainte-Victoire, est entourée de campagne et de villages authentiques. Haut lieu de culture, Aix possède de nombreuses compétences, de l’universitaire au judiciaire. Ultra dynamique, la cité des Bouches-du-Rhône multiplie les pôles de compétitivité. Autant d’atouts qui séduisent étrangers et étudiants, actifs et retraités. Autant de paysages de carte postale immortalisés par Paul Cézanne.
Positionné sur le segment haut de gamme, Nicolas Ginon de l’agence Emile Garcin insiste sur la pénurie de biens de qualité en centre-ville. Une référence correctement estimée trouve preneur sans délai. Compter de 1 à 1,1 M € pour un appartement rénové de 200 m2. Un appartement à restaurer, doté d’une terrasse, une denrée rare et recherchée, part autour de 4500-5000 €/m2. La clientèle, à dominante française, parisienne plus précisément, et européenne, belge et suisse notamment, plébiscite la vieille pierre du cœur historique aixois. Même vigueur du côté des maisons. Le Tholonet, Les Pinchinats, Célony et Puyricard exercent toujours une attraction. Une bâtisse provençale de 250 m2 habitables sur une parcelle de 4000 m2 change de main moyennant environ 1,2 M € dans ces quartiers. Une construction contemporaine, un genre de plus en plus prisé - 300 m2 sur un terrain de 5000 m2 - atteint 1,5 M €. La demande est constante. Toute la difficulté réside dans la quête du point d’équilibre entre cette dernière et l’offre. La prise de conscience des propriétaires quant à la valeur réelle du marché et sa baisse depuis 5 ans est la condition sinequanone de la fluidité. La clientèle internationale apprécie encore et toujours les domaines viticoles du nord d’Aix. Ces passionnés de vin s’offrent un beau bâti, mâtiné par les ans, et une exploitation à l’équilibre. Pour 300-400 m2 habitables sur 10-15 ha, il s’agit de prévoir 3-4 M €.
Spécialisée dans la transaction immobilière, Hélène Le Corre, directrice de l’agence Immobilier & Financement, dispose d’un large panel de biens sur Aix-en-Provence et sa région, offrant toute une gamme de propriétés allant du studio au château. Les prix varient de 127.000 à plusieurs millions d’euros. « Nous recevons une clientèle nationale (essentiellement parisienne), mais également une clientèle internationale. Récemment nous avons effectué des visites avec des Pragois, des Allemands et des Italiens. » Sur dix ventes de biens dits de prestige, huit relèvent d’acheteurs Parisiens (ou du nord de la France) et deux d’étrangers. Tous apprécient particulièrement le quartier Mazarin et le cours Mirabeau, s’échelonnant de 6000 à 10.000 €/m2. La maison de ville avec jardin reste la perle rare. En effet, Aix-en-Provence connaît une forte pression démographique, encouragée par la qualité de vie au sein du pôle culturel et le climat idyllique, à moins de 3 heures de Paris. Parallèlement, la ville des Bouches-du-Rhône affiche une faible mobilité. A moins d’être contraints par des changements radicaux, divorce et succession, les propriétaires se révèlent attachés à leurs fiefs. La pénurie porte sur le quantitatif et le qualitatif, un phénomène finalement similaire à celui observé au sein de la capitale française.
«Le centre-ville d’Aix affiche un prix du mètre carré compris entre 3800 et 9000 €, quand les biens de qualité démarrent à 5000 €/m2. La demande d’appartements récents au confort moderne en centre-ville (ascenseur, terrasse et garage), une denrée rare, est forte », précise Valentin Huc-Debat de l’Agence d’Aix-en-Provence. Les immeubles anciens n’offrent pas ces caractéristiques. Le dernier niveau peut se prolonger sur une terrasse et le rez-de-jardin est susceptible de bénéficier d’un extérieur, d’une cour ou d’un espace arboré, à défaut de s’accompagner d’un stationnement ou d’un ascenseur. Toutefois, le charme typique de ces appartements, du quartier Mazarin notamment, opère toujours auprès d’une certaine clientèle. Actuellement, moins d’une poignée d’hôtels particuliers reste à pourvoir en intégralité. Ils se négocient à partir de 3 M €. La maison de ville, plébiscitée pour sa praticité et le peu d’entretien nécessaire, permet d’éviter les désagréments d’une copropriété. On en trouve dans les quartiers de La Violette, Saint-Jérôme, Le Pigonnet et Le Pavillon Vendôme. A 10 mn de marche du centre, la grille tarifaire débute à 700.000 €, si la restauration s’impose, et flirte avec 1,5 M € en parfait état. On évoque souvent les acquéreurs parisiens et étrangers. C’est sans compter sur les chefs d’entreprise locaux et les jeunes cadres de retour d’expatriation. L’image au national et à l’international, portée en partie par l’excellente politique culturelle, est bonne si on croit leur profil. Certains n’ont aucune attache familiale avec le pôle aixois et choisissent pourtant d’y élire domicile. Les petites et moyennes surfaces inspirent encore et toujours les investisseurs qu’ils optent pour un pied-à-terre de vacances ou un placement en location saisonnière ou une longue durée.
